C'était aujourd'hui la grande rencontre entre diaristes de La Règle du Je.
Je suis un hyper grand timide moi, comme vous ne le savez surement pas, puisque pour la plupart, vous ne m'avez pas rencontré, hein. Qu'est-ce que vous perdez, soit dit en passant, mais là encore, vous n'en savez rien. C'est dommage. Enfin, surtout pour vous.
Bon, disais-je, je suis timide, mais ne reculant devant rien, chers lecteurs, pour assurer de palpitants rebondissements à ce journal, j'ai pris sur moi, et bravant ma timidité, affrontant la ville de Paris le front haut, je suis donc allé à ce fameux rendez-vous, avec l'esprit d'un aventurier.
Je vous épargnerai mes pérégrinations s.n.c.fesques et r.a.t.pesques, les wagons bondés, les odeurs corporelles si agréables de bon matin pour vous dire qu'en bon aventurier que je suis, équipé de ma boussole, et réperant où la mousse poussait sur les réverbères de Paris, je ne me suis absolumment pas perdu ! Niet ! C'est fou, non ?
J'ai donc affronté les premiers spécimens de La Règle du Je dès le midi, en tombant sur la représentation belgo-suisso-bretonne de la communauté. Ca n'a pas été facile, moi je vous le dit, les spécimens ne se laissant pas approcher comme cela. Mais à force de ruse et de chocos suisses, j'ai pu approcher Lirriel. Vous ne connaissez pas Lirriel ? Diantre. Mais vous n'étes pas allés sur le net depuis les septantes dernières années ou bien ? (attention, tous les mots en gras ont leur importance). Lirriel est une championne de l'internationalisation du diarisme et travaille ardemment le rapprochement suisso-breton en collaboration soutenue et active avec Abe. Les Lirriel/Abe sont une espèce très accueillante, c'est le moins qu'on puisse dire. Pour un aventurier, venu loin pour les observer, ils offrent un moment de calme, de gentillesse et d'humour. Un cocktail frais et bien agréable et qui sait vous mettre à l'aise pour la suite de vos aventures. A quoi s'ajoutait ensuite la venue de l'espèce la plus méconnue de Belgique, l'Ethane aux cheveux rouges (espèce dénombrée à un seul spécimen unique). L'Ethane aux cheveux rouges est un animal craintif qu'il faut d'abord rassurer un peu mais qui cache des trésors de sympathie. Et quand elle vous dit qu'elle a rêvé de vous la veille, que voulez vous, ce sont des choses qui ne laissent pas un homme insensible. Mais bon, ma chère Ethane, pour ta gouverne, je mesure 1,80 mètres seulement.
Nous avons d'abord bu le verre de l'amitié (les filles, craintives et un peu lâcheuses sur ce coup là, se contentant de prendre un verre sans alcool "pour que la fête soit plus folle" - Copyright Abe 2003). Ethane a lourdemment insisté pour que je boive et boive. Je pensais qu'elle prenait soin de moi, quand j'ai apercu dans ses yeux le cruel reflet lubrique de la vérité : elle n'attendait que mon ivresse afin de vérifier si oui ou non, je dansais tout nu sur les tables après deux verres. Et bien non, cher public adoré, non, vous n'aurez pas ces photos inédites, recherchées dans le monde entier. Non, vous ne me verrez pas danser la samba nu sur la table du restaurant, entouré d'une ceinture de bananes. Non Ethane, désolé, même si dans tes rêves, je mesure 2,50 mètres, n'en tire pas de conclusions hatives sur les mesures de mon anatomie.
(Fin de la parenthèse érotique, mais j'y peux rien, c'est Ethane qui provoque).
Tout ca pour vous dire que ce petit repas a été fort agréable et m'a permis de mieux connaître ces personnes. Abe, je le connaissais très peu en fait, et je crois que c'est un garcon très intéressant, un peu réservé, mais qui sait le dire facilement pour qu'on puisse passer outre.
Mais voilà, l'heure tant redoutée du rendez vous général allait bientot sonner. Et votre cher diariste aventurier dans l'univers des rencontres de diaristes sentait en lui le coeur battre et la sueur suer. Rencontrer d'un coup tant de spécimens de La Règle du Je, c'était trop d'émotions d'un coup...
Comme tous les animaux de la savane, les membres de La Règle du Je se rassemblent dans l'après midi autour du premier point d'eau venu. Ici, ce fut un bar (les points d'eau se faisant rares dans Paris).
Que dire ? Autant la conversation était facile en petit comité, autant je fus comme paralysé devant tout ce monde. C'est dommage car plus l'après midi avançait et plus j'étais persuadé de passer à côté de belles rencontres en n'osant pas aller vers les autres, mais ce n'était pas pour autant que j'y arrivais. Trop de personnes d'un coup, des gens tous avec une vraie personnalité. Et dans ce groupe, beaucoup que je connaissais très très peu et avec qui je ne trouvais pas d'accroches pour engager une conversation. Je m'en veux encore maintenant d'être rester là à observer et écouter.
Je vous dirai juste quelques petits mots sur chacun pour vous faire une idée de l'ambiance de cette rencontre :
Biscotte est une petite fée bien sympathique et souriante. Elle a un petit air mutin et elle m'a beaucoup aidé à me sentir à l'aise. Je connaissais peu son journal et je me suis promis d'y apporter une attention soutenue dorénavant.
Melvoice est tel que je l'attendais. Il a un journal assez sombre, mais je ne pensais absolument pas que cela résumait toute sa personnalité, et c'était bien le cas. C'est quelqu'un de complexe et d'attachant et je regrette de ne pas avoir assez parlé avec lui durant l'après midi.
Cégo est the Big Star de La Règle du Je. Il met à l'aise tout le monde, a une parole pour chacun, sait donner un détail personnel à tout le monde sur une conversation ou une lecture retenue. Il est drôle, sans être vulgaire, il incite aux conversations sans monopoliser l'attention. Un mélange d'énergie mais derrière, toujours, je sens un peu l'inquiétude, le stress. Le Cégo derrière le masque n'a pas envie de se dévoiler même s'il transparaît quelquefois.
Théo est quelqu'un qui vous met tout de suite à l'aise. Une voix chaleureuse, un regard franc. Quelqu'un d'éminemment sympathique, une vraie présence. Il peut parler de sujet légers comme de sujets complexes. C'est à mon avis quelqu'un avec qui on peut avoir de longues conversations sur tout et sur rien, et refaire le monde au coin d'une table.
Joya a recu le choc de sa vie. Je suis son frère caché. La pauvre. Si elle savait. Nous somme deux frères et soeurs envoyés dans deux familles différentes à la naissance. Joya , nous nous sommes enfin retrouvés, c'est le destin, c'est beau, mon dieu, que c'est beau ! Je regrette simplement d'avoir été si loin et d'avoir si peu parlé avec toi !
Monsieur Raymond...Comment vous dire ? C'est une personnalité,certes, mais c'est un peu le liant du groupe. Celui qui passe d'une place à l'autre, avec un petit mot, un petit regard, qui fait que vous vous sentez à votre place. Et quelques sorties sévères sur les règles du diarisme et ce qu'il ne faut pas faire. Monsieur Raymond peut être dur, mais c'est là son moindre défaut... (Par contre Monsieur Raymond est cacaoïmane au dernier degré, c'est hallucinant).
Les soeurs ,Elle N.H et Ann mondialement célèbres dans leur quartier, sont à peu de choses près comme je les imaginais. J'ai du mal à voir derrière le personnage ce qui s'y cache réellement. Peut être aurait-il fallu discuter d'avantage. Sympathiques, sans conteste. Mais peut-être enfermées dans un personnage qu'il est maintenant difficile de quitter, alors que je pense, elles ont beaucoup d'autres facettes à montrer.
Enfin, je regrette beaucoup de n'avoir pas adressé la parole à Chat Fou,Dom et Cpt Al, éloignés de moi d'au moins trois mètres. Mais trois mètres dans un bar, c'est le bout du monde. Je n'ai pu capter aucune conversation, rien de rien, et je n'ai rien échangé avec aucun des trois. C'est un peu un regret car ce sont trois personnes que je connais très peu et cette après midi ne m'a pas donné l'opportunité de les connaître mieux. Peut être une autre fois ?

Voila, l'aventurier que je suis a bravé sa timidité, mais n'en est pas venu à bout. Je suis très content d'être allé à ce rendez vous pour les personnes avec qui j'ai vraiment pu converser et faire une vraie rencontre. Et décu pour celles avec qui je n'ai pu nouer que des liens superficiels, en grande partie de ma faute. Je ne suis pas asocial, mais j'étais plutôt dans l'observation. C'est dommage.